AGFH : Association Généalogique Historique Flandre - Hainaut
Mémorial 1914 - 1918
Evasion au Camp de prisonnier de guerre
de Friedrichsfeld (Allemagne)
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Léon Paul DELMARLE nait à Estreux (Nord) le 6 juillet 1876. Rappelé à l’activité par le Décret de Mobilisation Générale, il arrive au 1er Régiment d’Artillerie à Pied (R.A.P.) le 3 août 1914.
Il est fait prisonnier de guerre à Maubeuge, le 07.09.1914, et il est déporté au camp de Münster, puis transféré au camp de Friedrichsfeld.
Friedrichsfeld : Camp principal de prisonniers de guerre situé dans la région de Rhénanie du Nord-Westphalie, à proximité d'un village nommé Wesel, au Nord de Duisburg et Köln (Cologne), à proximité de la frontière Hollandaise, le camp dispose d'un lazaret et d'une chapelle. Ouvert dès 1914. () Une partie de la garnison de Maubeuge y est détenue, (les prisonniers de la garnison de Maubeuge, rassemblés à Rousies, ont été dirigés sur plusieurs camps, dont celui-ci).
Paul s’évade le 16 juillet 1916. Il a bien préparé son évasion, il sait que le plus rapide pour se trouver en sureté est de rejoindre les Pays-Bas, restés neutres. La frontière se trouve entre 40 à 50 kilomètres de son camp d’internement de Friedrichsfeld. Peut-être profite-t-il de s’échapper lors d’une sortie de son kommando parti travailler à l’extérieur du camp. D’abord il se cache, dans un endroit repéré. Ensuite il se dirige plein Ouest, sans prendre les routes fréquentées, sans se faire remarquer.
Depuis les premiers jours de guerre, les Anglais et les Allemands ont acceptés la « neutralité » demandée par les Pays-Bas. Ceux-ci pour garantir cet accord, ont mobilisés des forces importantes qui sont massées le long des frontières. "Pendant les années de la guerre, l’armée de terre s’occupe de la protection des frontières, de l’accueil des réfugiés, des soldats internés et de la lutte contre le trafic et l’espionnage".
C’est donc avec l’assistance de l’armée aux frontières que Léon DELMARLE est dirigé et acheminé au Consulat Général de France à Rotterdam (Pays-Bas). Il vient de parcourir plus de 240 km.
Il subit, certainement, un premier interrogatoire pour valider son état civil et sa situation. Une question est importante : est-il un espion ? Il passe ce filtrage, puisqu’on lui délivre un laissez-passer le 22 juillet.
Le passeport est délivré à Léon DELMARLE pour se rendre de Rotterdam en France, il est uniquement valable pour l’entré en France par Folkestone et Boulogne.
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Le même jour, 22 juillet, il obtient le « visa » des anglais pour gagner la France et y rejoindre l’Armée. Durée de validité : 3 jours.
Il parait arriver à Folkestone le 24 juillet 1916. Nouveaux visas français et anglais, nouveaux coups de tampon. Et il peut embarquer pour Boulogne.
Le 27 juillet il se présente aux autorités militaires françaises et rentre « au dépôt » régimentaire, probablement celui de Boulogne.
Une fois l’évasion réussie, le prisonnier est envoyé dans la caserne de son régiment pour subir un interrogatoire. Il faut en effet s’assurer que l’évasion est authentique et qu’elle n’est pas une manœuvre d’espionnage.
Léon passe avec succès les interrogatoires et les contrôles et, après un mois de permission , le 4 septembre 1916, il est détaché à l’inspection des forges de Paris.
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